Les limites du territoire
Perméabilité
La perméabilité est, selon Bentley (1985, Responsive Environments), la capacité de quelque chose a pouvoir franchir autre chose. La perméabilité peut s'imager à l'aide de l'accessibilité, autant physique que visuelle, d'un espace. Elle se traduit par le nombre d'accès possibles d'un endroit à un autre et par le moyen de franchir ce dit lieu. La perméabilité influence où les gens peuvent et ne peuvent pas aller.
Chemins formels et informels
La perméabilité est analysée, dans le cas de la ville de Kivalina, à l'échelle territoriale. Il est important que la communauté ait accès à la mer et à la baie pour pouvoir pratiquer la pêche. Il est tout aussi important que les habitants puissent se rendre un peu plus loin sur le territoire pour chasser les différents animaux selon la saison afin de subvenir à leur besoins. Cependant, à Kivalina, la perméabilité devient essentielle puisque cette ville est menacée par les changements climatiques. En cas de tempête ou d’inondation, les résidents doivent pouvoir évacuer les lieux qui mettent en jeu leur sécurité. Alors, la ville doit être perméable pour assurer la survie de tous en cas de danger.
Avant la construction de la nouvelle route, le seul moyen de se rendre rapidement de l’autre côté de la baie de Kivalina était par bateau ou par avion. Aujourd’hui, alors que la route est presque complétée, le voyage entre la ville et la rive est beaucoup plus accessible. La ville comprend maintenant deux accès terrestres principaux pour entrer et sortir de la communauté. Cependant, les déplacements ne se font pas qu'à l'intérieur de la ville, mais ils vont de la terre à la mer, pour la pratique de la chasse de la pêche, ils vont aussi, de la terre jusque dans les airs, pour obtenir les ressources essentielles manquantes de la communauté.
Les déplacements sont dessinés sur le sol par plusieurs chemins informels. Ces chemins restent tracés en hiver puisque la couche de neige laisse l’empreinte du passage de l’humain. On voit à l’aide de ces multiples trajets que les gens se déplacent de façon libre sur la glace et dans la ville. Il y a tout de même des axes principaux à Kivalina qui marquent les chemins formels.
Les déplacements pour se rendre d'une rive à l'autre se font en bateau durant les saisons chaudes puisqu'ils sont plus rapides que les moyens de transport terrestre. Le bateau est beaucoup utilisé à Kivalina dû à l'éloignement la ville.
En hiver, tous les moyens de transport utilisés de façon journalière par les résidents de Kivalina sont remplacés par la motoneige. La glace fait en sorte que la baie est facilement accessible. Les trajets dessinés par les motoneiges laissent des traces des chemins informels sur la neige. On voit alors sur cette image que les habitants se déplacent librement sur le territoire et à travers la ville.
Les résidents de Kivalina utilisent très souvent les véhicules tout terrain pour se déplacer dans la ville, pour aller d'un endroit à un autre. Cependant, comme on voit sur cette photographie, les gens doivent parfois utiliser deux moyens de transport pour se rendre à de plus lointaine destination.
Lisibilité
La lisibilité influence la facilité avec laquelle les gens peuvent comprendre les possibilités qu'elle offre (Bentley, 1985). La lisibilité peut se lire à l'échelle urbain avec la différence de la volumétrie des bâtiments et l'espace libre créé par les espaces publics. À l'échelle du territoire, la lisibilité se lit par les limites définies par l'eau. Ces limites représentent les zones accessibles selon les moyens de transport et selon la saison d'analyse.